Que ce soit pour créer un gâteau appétissant, faire des dessins imaginaires, réaliser un tableau de vision en collage ou inventer une mélodie, l’experience creative est une experience magique et créer quelque chose de nouveau relève de l’experience spirituelle.
Les activités créatives ont longtemps été considérés comme secondaires ou moins importantes que les activités intellectuelles, mais en réalité, elles sont vitales pour le développement et l’accomplissement de tout être humain sans exception.
Peu importe notre âge, nos origines, notre éducation ou notre situation familiale, professionnelle, sociale ou financière, la vie nous pousse à faire preuve de créativité. Non pas pour nous embêter avec des épreuves de toute sorte, mais pour nous faire faire l’experience de cette force intérieure, de cette force magique qui nous dépasse – appelez-la comme vous voulez (Dieu, Source, Etre Supérieur, Lumière …).
Quel artiste n’a pas ressenti des moments de plenitude pendant ses heures de création.
Quel entrepreneur ne s’est pas senti propulsé par une idée innovante grâce à laquelle il a pu révolutionner son entreprise ?
L’espace de créativité est un espace divin où tout est possible ! Absolument tout ! C’est un espace illimité, rempli de miracles.
Einstein disait:
“ Il n’y a que deux façons de vivre votre vie.
L’une en faisant comme si rien n’était un miracle.
L’autre en faisant comme si tout était un miracle.”
Regardons les enfants jouer. Ils sont dans un état profond, plus sérieux que nous ne le pensons car ils sont à fond dans le moment présent, dans l’invention de leurs propres histoires.
Autant la créativité est innée et naturelle chez les enfants, autant elle peut être fragile et vulnérable. Elle demande que nous en prenions soin. Elle a besoin d’être cultivée pour fleurir.
Dans cet article, j’ai décidé de vous faire part de 3 clés puissantes pour prendre soin de la créativité de nos enfants, mais elles s’appliquent aussi à notre propre enfant intérieur.
Récemment, pendant ma seance au studio d’art, j’ai observé un de mes petits élèves (Jeremy – 4 ans et demi) jouer avec une voiture jaune. À ce moment précis, cette voiture jaune était tout pour lui. Il la faisait rouler partout sur le petit espace de sa table, pendant que les autres enfants (plus âgés: 6-7 ans) étaient en train de dessiner un bouquet de fleurs. Certes, il ne faisait pas comme les autres, il ne suivait pas du tout mes instructions et mes conseil sur le projet du groupe. Il était tellement concentré sur son activité que j’avais l’impression de ne pas exister pour lui, ni moi, ni ses camarades. Il était dans son monde à lui et rien ne le troublait.
Beaucoup d’adultes verraient l’attitude de ce petit élève comme de la distraction ou de l’inattention. Beaucoup d’adultes trouveraient comme opportun de le corriger, ou du moins d’interrompre l’activité dans laquelle il étaient absorbé.
Pour ma part, j’ai décidé d'écouter mon intuition intérieure et de réagir différemment ou plutôt de ne pas réagir, mais d’observer l’enfant. J’avais l’impression que son espace de concentration et de jeu était sacré et je ne devais pas y faire intrusion.
Alors, je l’ai laissé faire ce qui lui tenait à coeur et voici ce que j’ai observé.
Au bout d’un moment, faire rouler sa voiture jaune ne lui suffisait plus. Il a pris une feuille et a commencé à dessiner. D’abord une maison, puis, un garage pour la voiture. Il y a mis sa voiture jaune. Puis, un personnage à l’extérieur de la maison, pour conduire la voiture… et une route… Quand la feuille était remplie de son histoire, il a pris une deuxième, pour prolonger la route… et l’histoire…
Qu’importe si ce petit enfant n’a pas dessiné sur le même thème que les autres ? Le plus important, pour moi était, qu’il a vécu l’experience créative dont il avait besoin à ce moment, et dont il en était heureux et fier. De plus, cela n’a pas empêché qu’il fasse quelques unes des experiences créatives de la seance sur son propre dessin imaginaire.
En tant qu’adultes, parents ou enseignants, nous avons souvent tendance à projeter inconsciemment nos propres angoisses sur les enfants que nous accompagnons. Apprennent-ils assez dans nos cours ? Se comportent-ils bien selon les codes sociaux ? Respectent-ils bien les consignes ?
Nous oublions trop souvent que c’est justement leur inventivité, innée et unique, qui les fera, un jour, sortir du lot, leur permettra de faire l’experience d’une certaine magie et les aidera à s’élancer réellement, plus tard, pour atteindre leurs propres objectifs de vie.
Clé N# 2 :
Portez un regard TOUJOURS positif sur les créations et l’élan créatif de vos enfants
Peu importe si nous comprenions ce que les enfants ont créé, peu importe si nous trouvons cela joli ou pas, peu importe s’ils ont colorié en dehors des lignes… ne jugez jamais les créations de vos enfants.
Les enfants veulent que les adultes qu’ils aiment soient fiers d’eux. Ils craignent de décevoir. En tant qu’adultes, nous devons être vigilants quels règles nous leur imposons. Autant les règles de sécurité peuvent avoir sens, autant d’autres règles de commodité pour les adultes, peuvent étouffer leur créativité, voire leur interdire de rêver au-delà de certaines limites. Tout ceci est, bien sûr, inconscient et érige, petit à petit, des barrières intérieures qui peuvent mettre en cage la créativité de l’être humain.
Beaucoup d’enfants qui viennent chez nous ont un désir irresistible de toucher à ma grande harpe, la plupart du temps, sans même avoir demandé la permission. Inutile de vous dire dans quel état cela me mettait au début, vu le prix de l’instrument et la relation intime que je cultive avec ma harpe. Et, d’un autre côté, au fond de moi, je culpabilisais à mort, d’interdire cet état de magie et d’émerveillement à mes petits visiteurs.
Jusqu’au jour où j’ai appris à gérer cette situation en respect avec eux et avec moi-même.
Aujourd’hui je les invite à toucher à l’instrument en ma compagnie, en frôlant les cordes, en caressant la table ornée. Je leur fait percevoir la valeur de l’objet, sa magie et, tant qu’ils approchent l’instrument avec respect et soin, le problème ne se pose pas.
Clé N# 3 :
Créez un coin de créativité pour votre enfant
Le coin de créativité n’a jamais cessé d’être mon endroit préféré, mais c’est aussi le coin privilégié de beaucoup d’enfants.
Les enfants aiment se retrouver dans un espace qui leur offre la possibilité de rêver, d’imaginer, d’explorer, d’experimenter…
Le coin de créativité peut être un espace de leur chambre, de votre cuisine, ou du salon… et même un espace dans le jardin (pour un coin saisonnier).
Rangez dans ce coin diverses fournitures creatives : des crayons, des feutres, différentes sortes de papier, des bouts de cartons, de la pâte à modeler, des perles, de vieux journaux dont ils peuvent découper les images, des rouleaux de papier toilette, des ficelles, des plumes, de petits galets ou batons, ramassés dans la nature… Bref, tout ce qui serait susceptible d’inspirer votre enfant.
Si vous n’avez pas beaucoup d’espace à la maison, le coin de créativité peut être simplement une étagère dédiée aux outils créatifs, ou un coffre, même une simple boîte fera l’effet…
Quelques années en arrière, j’ai installé une étagère dédiée à la créativité des enfants dans notre famille, dans la cuisine de ma mère, le seul endroit qui se prêtait à ce but. Ma maman était plus que dubitative que ce coin intéresserait ses petits enfants, étant habituée de les voir happés par les jeux d’ordinateur et les téléphones portables, du haut de leurs 6 et 11 ans.
Et bam! Surprise ! Nous étions tous bouche bée devant la vitesse à laquelle mes neveux et leurs petits copains ont investis cet espace.
Si on offre à l’enfant les conditions qui l’inspirent pour developper sa créativité, il s’en saisit de façon naturelle.
Et vous, est-ce que vous avez des astuces préférés pour cultiver la créativité de vos enfants ou celle de votre propre enfant intérieur ? Des rituels créatifs, un journal artistique, des pratiques ou des principes personnels… N’hésitez pas à partager dans les commentaires de cet article.
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